Tom, un semestre à l’Université de Hong Kong (HKU) 

Près de 10 000 km séparent l’ENSAI de l’Université de Hong Kong. Un avantage certain aux yeux de Tom Catoire, élève-ingénieur en 2e année à l’ENSAI, à la recherche d’une destination alliant dépaysement culturel et défi académique. Alors que son semestre d’échange touche à sa fin, il décrit son quotidien au sein de cette université de haut niveau. 

Fondée en 1911, HKU est l’une des plus importantes institutions publiques d’enseignement supérieur et de recherche à Hong Kong. Elle est souvent vue comme l’une des universités les plus internationales au monde, ainsi qu’une des plus prestigieuses d’Asie.

Pourquoi mon choix s’est arrêté sur l’University of Hong Kong

Tom Catoire : “Un peu de contexte : avant d’intégrer l’école, j’ai fait deux ans de prépa MPI, puis j’ai choisi l’ENSAI pour la solidité de sa formation statistique, l’équilibre entre théorie et application, et ses débouchés vers la finance, un domaine qui m’intéresse particulièrement. J’intégrerai la filière Data Science et Gestion des risques à la rentrée prochaine.

Quand j’ai postulé pour un semestre d’échange, j’ai volontairement cherché à sortir de ma zone de confort au maximum.

Mon objectif était de vivre un vrai dépaysement, aussi bien sur le plan culturel que dans mes habitudes de travail. Hong Kong m’a semblé être la destination idéale : une ville internationale et un hub majeur pour la finance de marché.

De plus, le prestige de HKU a été un élément majeur, si ce n’est le principal, dans le choix de cette école.

Rythme de travail et exigences académiques

À HKU, j’ai choisi mes cours en fonction de mes intérêts de carrière mais aussi dans l’objectif de construire un emploi du temps équilibré. J’ai sélectionné six cours, dont quatre techniques : Market Risk Analysis, Derivatives and Risk Management, Statistical Analysis, Machine Learning and Data Mining, et deux cours plus transversaux : Leadership and Influence in a Dynamic World, Cosmic Frontiers. Seuls 5 cours étaient obligatoires (30 crédits ECTS) mais on n’est jamais trop prudent !

L’idée était de garder une certaine liberté et de ne pas avoir la tête que dans les cours : j’ai regroupé mes cours sur trois journées (mardi, mercredi, vendredi), avec des journées plutôt compactes (souvent 9h–17h).

Cela me laisse mes soirées et mes week-ends libres, ce que j’ai mis à profit pour voyager dans la région : j’ai déjà visité quelques villes de Chine continentale (Pékin, Macau, Shenzhen), la Thaïlande et le Vietnam.

J’ai également pu découvrir les activités phares de Hong Kong : randonnées, marchés locaux, fêtes traditionnelles et soirées entre amis dans divers quartiers de la ville.

HKU exchange student

Le rythme de travail est très différent de celui de l’ENSAI. Ici, il y a très peu de TD/TP : souvent seulement 1h de cours hebdomadaire par matière, et le reste repose sur un travail très autonome, à base de lectures, d’exercices ou de devoirs maison (1 à 2 par semaine). Ces devoirs représentent une grande partie de la note finale, ce qui réduit la pression des examens mais demande en contrepartie une rigueur constante. Personnellement, je préfère l’organisation de l’ENSAI, plus structurée et encadrée au niveau des séances de TD/TP.

Le niveau académique semble aussi plus soutenu, en particulier dans les cours techniques, avec des attentes très élevées de la part des enseignants. C’est aussi pour cela qu’elle est parmi les meilleures universités du monde, un aspect à prendre en compte. Concernant le campus, celui de HKU est immense, moderne, avec des vues superbes sur la ville ou la mer. Il contraste fortement avec le calme du campus de Ker Lann, mais j’ai réussi à m’y faire assez rapidement puisque c’est un type d’environnement qui m’est plus adapté.

Bilan et conseils

Le semestre touche à sa fin et je tire beaucoup de positif de cette expérience : un gain d’autonomie et en compétences, une ouverture à l’international, et une vraie immersion dans un environnement compétitif. Cela m’a conforté dans l’idée de travailler à l’étranger à l’avenir, ce qui est une de mes priorités. Pour être sincère, je ne pense cependant pas choisir Hong Kong après y avoir vécu 6 mois ; je pense qu’il y a autre chose à découvrir ailleurs.

Mon conseil principal pour les étudiants de l’ENSAI : prenez cette opportunité au sérieux !

HKU est l’une des destinations les plus demandées, donc il faut bien travailler à l’ENSAI pour pouvoir y accéder. Ce n’est pas un simple Erasmus : c’est un échange académique exigeant, qui vous poussera à être indépendant et organisé.

Renseignez-vous aussi bien sur la vie sur place (logement, climat, budget, culture) et essayez de construire un emploi du temps qui vous libère du temps pour explorer. C’est une expérience extrêmement enrichissante, sur tous les plans.”

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