« Les changements climatiques se trouvent au centre des préoccupations des tous les pays du monde car ils constituent une menace pour le bien être de l’homme et de l’écosystème. Il s’agit d’un problème qui appelle des solutions coordonnées et efficaces sur tous les niveaux. L’adoption en 2015 de l’accord de Paris sur le changement climatique et du programme de développement durable des Nations unies à l’horizon 2030 a conduit les gouvernements à avancer à grands pas sur la voie de la transition vers des économies à faible intensité de carbone à l’échelle mondiale. Malgré cela, les dommages physiques que peuvent causer le changement climatique et la dégradation de l’environnement auront une influence importante sur l’économie réelle et le système financier.
Ainsi, les établissements financiers doivent se préparer et adopter une approche stratégique, globale et prospective en matière de risques liés au climat et à l’environnement. Les établissements financiers essayent de comprendre l’incidence de ces risques sur la sphère économique dans laquelle ils exercent leurs activités, et prennent déjà des décisions stratégiques et opérationnelles adaptées à la situation. La plupart des institutions financières en France intègre l’analyse de ces risques climatiques dans le cadre de gestion des risques qu’ils effectuent couramment, afin de les évaluer et de les atténuer sur une période suffisamment longue. Par la suite, il faut mettre en place des dispositifs destinés à leur suivi d’une manière régulière.
Même si l’évaluation de ces risques climatiques dans les pratiques de gestion financière est encore dans une étape embryonnaire car elle est difficilement compatible avec les processus de gestion des risques classiques (basés sur des probabilités de pertes établies à partir de l’historique des événements de défaut), les efforts de leur régulation portent actuellement sur la mise en place des tests de résistance (stress-tests en anglais) climatiques. Ces tests sont des exercices pour évaluer la sensibilité des acteurs financiers face à la transition bas-carbone ou à une situation climatique aggravée. Ils s’appuient sur les données macroéconomiques et proposent aux institutions financières de faire des prévisions de leur niveau de risque à des horizons lointains. Il s’agit pour certains tests, de déterminer le niveau de perte encourue en cas d’un scénario climatique défavorable. C’est dans ce dernier cadre que se situe cette étude.
L’objectif du projet est de réaliser un modèle axé sur la perte encourue par le banque dans le cadre d’un exercice de stress test climatique afin de mener des analyses dans une démarche prospective en utilisant des scénarios qui expriment des futurs possibles liés à la transition climatique.
Cette étude se découpe en 5 grandes parties. La première concerne le contexte de l’étude, il s’agit principalement de cadrer cette étude et de donner les différentes définitions nécessaires pour la suite. La deuxième partie concerne la méthodologie de l’étude et la présentation des données. La troisième partie fait des premières analyses sur les données afin de retenir les variables pertinentes pour la modélisation. La quatrième partie est celle de la modélisation statistique, qui permettra de retenir un modèle prospectif. Enfin, la dernière partie est celle de l’analyse des différents scénarios de transition climatique. »