Mobilité internationale entrante : Elsa, Stève et Lucile Lises ont choisi l’ENSAI
Elles viennent du Cameroun et de Côte d’Ivoire, il vient du Bénin. Leur point commun : avoir intégré la grande école de la Data Science. Après quelques mois d’études dans des conditions hors normes, Elsa Douanla Yonta, Stève Nouatin et Lucile Lises Sop Madjio partagent leur quotidien d’Ensaiens.
L’ouverture à l’international est une priorité pour l’ENSAI. Une période à l’étranger sous forme de scolarité ou de stage est obligatoire pour l’obtention du diplôme d’ingénieur. La mobilité internationale entrante participe également de cette stratégie.
Le regard de Todd Donahue, Responsable des Relations Internationales de l’ENSAI
« L’ENSAI a la chance d’accueillir des élèves internationaux de plus de 20 pays. Ces élèves intègrent le plus souvent l’école grâce à une procédure d’admission sur titres dans le cadre de nos accords de double diplôme avec les écoles et universités partenaires.
Nos partenariats historiques avec les écoles de statistique africaines (ENEAM Cotonou, ENSAE Dakar, ENSEA Abidjan, ISSEA Yaoundé) et du Maghreb (ESSAI Tunis, INSEA Rabat) nous permettent de recruter des élèves de très grande qualité, sur les plans académique et humain.
L’école s’efforce d’accompagner au mieux ses élèves internationaux pour favoriser leur intégration et leur réussite. La crise sanitaire a sans nul doute constitué un défi pour eux. Nous les accompagnons et les encourageons. Ils tiennent bon et obtiennent même d’excellents résultats, une preuve supplémentaire de leur détermination et de leurs qualités ! »
Commençons par les présentations
Elsa Douanla Yonta : Je suis Elsa DOUANLA YONTA, promo 2022. Avant de rejoindre l’ENSAI, j’étais étudiante à l’Institut sous-régional de statistique et d’économie appliquée (ISSEA) à Yaoundé au Cameroun. J’y ai obtenu en 2020 un diplôme d’ingénieur d’application de la statistique (Option système d’information et statistique décisionnelle).
Au regard des enjeux actuels du monde professionnel, je trouvais que le diplôme que j’allais obtenir à l’ISSEA ne me donnerait pas assez de souplesse, car était une formation de quatre ans, et donc pas valorisée niveau Master. J’ai choisi l’ENSAI pour son partenariat avec l’ISSEA mais aussi car l’informatique et la statistique sont deux domaines que j’ai toujours aimés. Et enfin, ayant fait mes deux stages précédents dans le monde de la finance, plus précisément le crédit, la filière Gestion des Risques et Ingénierie Financière de l’ENSAI m’a particulièrement intéressée.
Stève Nouatin : Je m’appelle Stève NOUATIN. Après avoir obtenu un bac S à Porto-Novo au Bénin, j’ai intégré l’Ecole Nationale d’Economie Appliquée et de Management du Bénin et j’y ai obtenu une licence en Statistique en 2017. J’ai rejoint par la suite la formation des Ingénieurs Statisticiens Economistes à l’Institut Sous-régional de Statistique et d’Economie Appliquée au Cameroun avant d’être admis sur titre à l’ENSAI à la rentrée universitaire 2020-2021 dans le cadre d’une convention de double diplôme.
Bien qu’il faille reconnaître que le partenariat entre l’ISSEA et l’ENSAI a facilité mon choix, l’ENSAI était pour moi « the place to be » car je voulais explorer le domaine de la Data Science et me spécialiser.
Lucile Lises Sop Madjio : Je suis Lucile Lises SOP MADJIO, étudiante en 3ème année en gestion des risques et ingénierie financière. Avant mon entrée à l’ENSAI en 2019, je suivais une formation d’ingénieur statisticien économiste à l’Ecole Nationale Supérieure de Statistique et d’économie appliquée (ENSEA) d’Abidjan. Après deux années de formation, j’ai été admise à l’ENSAI dans le cadre du double diplôme entre l’ENSEA d’Abidjan et l’ENSAI.
J’ai intégré l’ENSAI pour la qualité de la formation dispensée et aussi pour sa spécialisation en gestion des risques et ingénierie financière.
En quoi la pédagogie de l’ENSAI diffère-t-elle de celle de vos établissements d’origine ?
Elsa : Les méthodes de travail sont différentes dans le sens où les TD et TP sont généralement traités avec les chargés. Il y a plus de suivi personnel de chaque étudiant.
Je ne regrette pas d’avoir choisi l’ENSAI. Les enseignants sont très cools, très ouverts. Les emplois de temps sont revus afin que nous puissions rencontrer le moins de difficultés possible. Il y a un excellent suivi des étudiants.
Du point de vue soft skills, j’ai développé des compétences de communication, et l’esprit d’entreprendre.
Stève : La principale différence que je note est le suivi et l’accompagnement des étudiants dans la réalisation des divers projets. Il est important de souligner aussi que les enseignants et l’administration sont très à l’écoute des apprenants et prennent en compte leurs diverses difficultés. De mon côté, cette expérience à l’ENSAI me permet de développer davantage mon empathie et mon esprit d’initiative.
Lucile Lises : A l’ENSAI, il y a beaucoup plus de projets qui permettent de mettre en application les enseignements théoriques et donc d’être bien plus confiante pour aborder la vie professionnelle. Les projets de fin d’études en troisième année et statistiques en deuxième année nous permettent, en plus des différents stages, d’être confrontés à des problématiques réelles.
Comment vous accommodez-vous des restrictions sanitaires actuelles ? Vous sentez-vous soutenus par le corps professoral, l’administration et vos camarades ?
Elsa : Les restrictions liées à la situation sanitaire m’ont aidée à réserver assez de temps aux études. Ceci dit, suivre les cours à distance est parfois difficile, on s’y perd souvent et on se retrouve à faire autre chose. Heureusement, l’espace d’un jour entre les examens m’a permis de mieux les préparer et de valider mon premier semestre sans difficulté.
Je ressens un soutien total du personnel administratif et des enseignants. Ils sont toujours à l’écoute de nos différentes préoccupations. Je regrette juste le fait de m’être pas fait assez de camarades à cause de la crise sanitaire. Sinon, pour ceux avec lesquels j’ai eu à travailler, ils ont toujours consacré de leur temps pour essayer de résoudre un problème que je pouvais rencontrer.
Stève : S’agissant des restrictions liées à la situation sanitaire, je m’y suis fait avec le temps et j’essaie de rester le plus possible chez moi. Toutefois, je dois reconnaître que les cours en ligne ont affaibli un tant soit peu ma motivation !
En dehors de l’école, la situation sanitaire ne me permet pas encore de profiter de tout ce que la ville ou la région a à offrir. Pour l’instant, je m’évertue à ne pas perdre mes habitudes sportives. Je cours régulièrement et je me suis mis au tennis.
La situation serait plus difficile à vivre sans le soutien du personnel administratif, des enseignants. La crise sanitaire ne m’a pas permis de me faire assez d’amis et de tisser des liens avec mes autres camarades. Ceux que j’ai côtoyés durant les divers projets étaient aimables et à l’écoute.
Luciles Lises : Les cours à distance sont fatigants, particulièrement lorsqu’on a une seule matière toute la journée, mais nous n’avons pas tellement le choix avec le contexte sanitaire actuel !
L’administration de l’école sait qu’il n’est pas facile actuellement pour les étudiants de se concentrer avec les cours en ligne comme si on était en présentiel. Et je crois que les messages de réconfort des responsables de filière, du directeur des études ou encore du Directeur de l’ENSAI permettent de se rendre compte qu’ils sont avec nous durant cette période et nous encouragent à ne pas lâcher prise. A toujours donner le meilleur de nous.
Du côté des camarades, nous avons le soutien des délégués qui transmettent auprès de l’administration et des enseignants une partie de nos sentiments, de ce que nous vivons actuellement et des ajustements qu’il faudrait faire pour alléger certaines charges.
Ensuite les clubs pour étudiants nous motivent à ne pas se sentir seul, à s’ouvrir au monde extérieur, à communiquer, à échanger avec les autres etc… Enfin, je fréquente des ami(e)s que je connais en dehors du cadre scolaire, avec qui on partage plus que de la statistique, etc… mais compte tenu du contexte sanitaire, on se rencontre rarement. On espère qu’on reviendra à la norme d’ici peu !
Des conseils aux étudiants internationaux qui souhaiteraient intégrer l’ENSAI ?
Elsa : Il y a plusieurs portes d’entrée à l’ENSAI et en ce qui me concerne, un bon dossier scolaire des années précédentes est nécessaire pour être pris.
Une fois à l’ENSAI, la meilleure manière de s’organiser est de travailler au jour le jour pour éviter d’être submergé au moment des partiels.
Pour le logement il faudrait s’y prendre dès que possible (début de l’été par exemple), surtout si on veut être logé sur le campus.
Pour les Admis sur titre (AST) en deuxième année, l’intégration n’est pas toujours facile. Il faudrait essayer d’être à jour sur quelques cours vus en première année, se rapprocher de ceux qui en sortent pour être à niveau et éviter ainsi la frustration face à certaines matières.
Stève : Je dirais tout d’abord de ne pas hésiter à postuler ! Un autre conseil, s’y prendre tôt pour la recherche de logement. Je conseille de privilégier les logements sur le campus, et ne pas hésiter à entrer en contact avec des étudiants de l’ENSAI afin de discuter et de se renseigner auprès de ces derniers.
Lucile Lises : Aux étudiants qui seraient intéressés par l’ENSAI, je conseille de donner le maximum possible. Également, Il faut avoir un bon dossier de candidature avec un plan bien défini de ce que tu as envie de faire et pourquoi. Un bon projet professionnel est un atout important !
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