Une journée pour révéler le potentiel des Filles en Math et Informatique

L’opération Filles, Maths & Informatique, dédiée aux élèves de Seconde et de Première, s’est tenue à l’ENSAI le 7 février dernier. 

Lancés en 2009 par l’association Femmes & Mathématiques, ces rendez-vous annuels se tiennent partout en France. 

Le temps d’une journée, des lycéennes sont accueillies dans des établissements d’enseignement supérieur, afin d’être informées sur les études et les métiers liés aux mathématiques et à l’informatique. 

Pour cette édition, parmi les partenaires clés on retrouve : l’ENS Rennes, l’INSA Rennes, l’Université de Rennes, l’Université Rennes 2, le Centre Henri Lebesgue, l’IRMAR, l’APMEP, le Rectorat de Rennes et l’UFR de Mathématiques. 

L’événement co-organisé par Carole Essirard, Référente égalité-diversité à l’ENSAI et Laetitia Veiras, Conseillère Égalité Filles/Garçons auprès du recteur d’académie a réuni : 

• 72 lycéennes, 
• 5 lycées bretilliens : Jean Brito (Bain de Bretagne), Antita Conti (Bruz), Jean Guéhenno (Fougères), François René de Chateaubriand (Combourg) et Emile Zola (Rennes).  
• 24 intervenantes, de différents milieux professionnels, dont 16 volontaires pour devenir marraines et accompagner les élèves de Seconde ou de Première, sur leur parcours d’orientation, jusqu’au bac. 

La rencontre a débuté par deux conférences suivies d’un speed-meeting, sur le thème “Des métiers et des maths/informatique”. 

Dans l’après-midi, une pièce de théâtre interactive a été jouée par la compagnie Bretonne “L’Ile Logique”. Les comédiens Cédric Aubouy et Marion Le Guen ont proposé une œuvre originale associant théâtre, chant et humour sur les thématiques des maths, de l’ambition et du sexisme.  

Puis a eu lieu un atelier de restitution.  

Enfin, un dernier temps d’échanges a permis de clôturer la journée.   

Quel est l’enjeu de l’événement Filles, Maths et Informatique ?

Laetitia Veiras : L’objectif, c’est de finir de convaincre les jeunes filles de s’engager dans des carrières scientifiques, en lien avec les maths ou le numérique, où il manque terriblement de filles. Par exemple, dans les écoles d’ingénieurs ou les métiers liés au numérique, on dépasse rarement ¼ de filles, du coup, on se prive d’un certain nombre de talents. L’intérêt, c’est vraiment de leur montrer que les mathématiques et le numérique ouvrent plein de portes, au-delà de ce qu’elles connaissent ou peuvent imaginer.

Que représente la journée en termes d’organisation ?

 Carole Essirard : C’est un gros travail de préparation, car il faut solliciter des intervenantes dans différents domaines, que ce soit dans la fonction publique ou dans les entreprises privées.
Cette année, on a eu la chance d’avoir une start-up du bassin rennais, spécialisée dans l’informatique, qui a mobilisé quatre intervenantes sur la journée. Ça montre aussi l’intérêt des entreprises pour cet événement.  

Avez-vous mis en place de nouvelles initiatives pour cette édition ?

Carole Essirard : Oui, nous avons fait le choix de travailler avec une nouvelle compagnie de la région, l’Île Logique. Nous nous sommes concertés, en amont, pour construire une création originale. Nous avons également contacté de nouveaux lycées éloignés de Rennes, pour permettre aux jeunes filles, qui ont souvent moins accès à des activités ou des événements de ce type, de participer à cette journée. Nous avons justement reçu les lycées de Combourg, de Fougères ou de Bain de Bretagne.

L’ENSAI est impliquée dans une démarche de promotion de l’égalité et de la diversité. 

Cette journée  montre qu’il reste nécessaire d’agir pour la parité dans les métiers des mathématiques et du numérique et pour le recrutement de plus de femmes dans les études mathématiques, que ce soit dans les filières techniques et scientifiques.  

Les mathématiques et l’informatique jouent un rôle clé. Ces domaines offrent un large éventail de possibilités de carrières, à la fois passionnantes et enrichissantes et nécessitent d’être davantage mis en lumière. 

L’initiative perdure grâce au soutien des différents partenaires et à la participation d’acteurs déterminés à briser les stéréotypes et à lutter contre l’inégalité de genre. 

Article rédigé par Destiné Nkouka.