Etudier aux Pays-Bas : Betty est en double diplôme à Erasmus Universiteit Rotterdam
Betty Bonnet, Ensaienne de la promotion 2021, est en double diplôme à Rotterdam, au sein de l’Erasmus School of Economics, partenaire de l’ENSAI. Conquise par les méthodes d’enseignement, la culture professionnelle et la ville cosmopolite qu’elle parcourt bien sûr à vélo, Betty souhaite débuter sa carrière aux Pays-Bas. Elle raconte.
L’Erasmus School of Economics compte parmi les sept facultés de l’Erasmus Universiteit de Rotterdam. Chaque année 7000 étudiants néerlandais et internationaux y étudient, parmi lesquels des étudiants de l’ENSAI, en double diplôme ou dans le cadre d’un échange Erasmus.
Le choix de l’ENSAI et de l’international
“J’ai intégré l’ENSAI en 2018 après une classe préparatoire D2, une formation axée sur l’économie et les maths appliquées. En rejoignant l’ENSAI, j’ai conservé cette combinaison, tout en découvrant la variété des techniques quantitatives. Aujourd’hui, les statistiques et la Data Science sont absolument partout. En économie notamment, elles permettent de prédire les évolutions des principaux indicateurs économiques, ou encore d’évaluer l’impact d’une politique publique.
À l’issue de mes deux années à Rennes, j’ai choisi de finir ma scolarité à Rotterdam en double diplôme et j’ai intégré le MSc Business Analytics & Quantitative Marketing.
Pourquoi l’étranger ? J’ai toujours voulu travailler à l’étranger, j’aime le challenge du nouveau départ et la découverte de nouveaux modes de vie.
Pourquoi Rotterdam ? C’est une ville très moderne qui se démarque des autres villes néerlandaises, avec une large ouverture internationale. C’est aussi très proche de la France (2h30 en train), ce qui me permet d’éviter le potentiel mal du pays.
Pourquoi ce master ? Je l’ai choisi pour son aspect plus général qu’une spécialisation en finance ou en recherche.
Ce master dure un an et est dispensé complètement en anglais. Les cours sont plus ou moins proches d’une spécialisation marketing quantitatif et revenue management de troisième année à l’ENSAI :
- Machine Learning : pénalisation, arbres de classification, boosting, clustering, modèles de mélange, SVM et réseaux de neurones ;
- Microeconometrics : modèles de durée, modèles linéaires et non-linéaires de panel, évaluation des effets de traitement ;
- Bayesian Econometrics : continuité du cours de calculs bayésiens de deuxième année à l’ENSAI ;
- Advanced Models of Marketing : modèles de ventes et des parts de marché, modèles de Markov cachés, analyse conjointe, modèles hétérogènes et dynamiques ;
- Computer Science for Business Analytics : bases de données relationnelles, parallélisme, Map-Reduce algorithm, data mining ;
- Multivariate Statistics : traitement des outliers avec estimateurs robustes, analyse discriminante, analyse factorielle ;
- Topics in Advanced Statistics : bootstrap, analyse non-paramétrique (kernels, splines…)
- Seminar Case Studies : équivalent du projet de fin d’études à l’ENSAI avec un sujet proposé par une entreprise partenaire de l’Université ;
- Master thesis : projet final à réaliser seul sur le sujet de notre choix, qui peut être combiné ou non avec un stage.
Etudier dans une université néerlandaise en temps de crise sanitaire
Les méthodes de travail sont très différentes aux Pays-Bas, avec environ 12h de cours par semaine. En master, il n’y a pas de TD mais les professeurs fournissent des exercices et leurs réponses. De ce fait, il est attendu des étudiants beaucoup de travail autonome. Une journée d’étude type pour moi s’étend de 9h à 17h, ce qui me laisse bien assez de temps pour prendre un verre en ville, faire du sport ou simplement me reposer.
Cette année, tous les cours ont eu lieu à distance, d’où l’importance d’un mode de vie sain avec un environnement de travail adapté. J’ai préféré rester aux Pays-Bas plutôt que de revenir en France car la situation était similaire, voire un peu meilleure (couvre-feu plus tardif, port du masque obligatoire seulement dans les endroits clos). Malgré les restrictions, j’ai pu faire de nombreuses visites les week-ends (La Haye, Utrecht, Amsterdam, Leiden…). A présent, les musées, cinémas, restaurants, bars ont rouvert, ce qui me permet d’apprécier pleinement la culture néerlandaise.
Chez moi aux Pays-Bas
Aujourd’hui, je suis en stage chez Robeco, une entreprise internationale de gestion d’actifs dont le siège est à Rotterdam, où je rédige mon Master thesis. Je travaille sur la prise en compte des facteurs environnementaux, sociaux et gouvernementaux dans les stratégies d’investissement obligataire, un sujet en vogue chez tous les investisseurs.
Cette expérience m’a convaincue de rester aux Pays-Bas pour débuter ma carrière. Le cadre de travail néerlandais est reconnu comme un des meilleurs au monde avec des hauts salaires et une hiérarchie assez plate. Ils se démarquent notamment avec leur capacité à être très directs dans leurs remarques.
De plus, j’adore le pays et la bienveillance de ses habitants. J’ai immédiatement adopté la culture du vélo et j’apprends également le Néerlandais pour finaliser mon intégration.
Le double diplôme à l’étranger : une porte d’entrée vers une carrière internationale
Finalement, je recommanderais de réaliser un tel double diplôme à tout élève ayant l’idée de travailler à l’étranger, que ce soit directement à sa sortie d’école ou bien plus tard dans sa carrière. En effet, la combinaison classe prépa/école d’ingénieur est extrêmement reconnue en France, mais moins à l’étranger. Vous ferez la différence avec la diversité de vos expériences. “
Intéressé·e par un double diplôme ? Plus d’informations sur les partenaires internationaux de l’ENSAI.